Excerpts |
6 | 1870 80 | Dans la plus accentuée de ces dépressions de terrain coule rapidement une belle rivière, le Mangoro, large d'environ quarante-cinq mètres au point où nous la traversâmes en bateau. Le Mangoro se jette dans la mer vers le centre de la côte orientale, par une vaste embouchure. Ce fleuve serait une précieuse voie de communication avec la capitale, si son cours n'était pas interrompu par des rapides semés de rochers. |
7 | 1870 201 | Les Malgaches sont un peuple des plus courtois, et les plus pauvres même ont souvent une dignité naturelle, une aisance de manières peu communes chez les Anglais... Si vous apercevez une de vos connaissances accroupie sur son observatoire quand vous passez, ou si c'est une personne d'un certain rang -- fût-elle étrangere pour vous, -- il serait grossier de continuer votre chemin sans dire: Mbay lalana, tompoko e, c'est-à-dire "permettez-moi de passer, Monsieur;" à quoi on vous répond par un gracieux "Andeha, tompoko e" ("continuez votre chemin, je vous prie, Monsieur") |
8 | 1870 205 | Il est assez remarquable qu'on ne fume pas le tabac à Madagascar, à part quelques indigènes qui ont emprunté cette habitude aux Européens. Le tabac croit naturellement dans le pays, et les Français y ont introduit la fabrication des cigares; mais c'est sous forme de tabac en poudre qu'on fait un usage presque universel de "l'herbe nuisible." |
9 | 1870 266 | Il existe, il est vrai, quelques légères différences entre le language parlé sur les côtes et celui des régions intérieures; il y a des mots usités seulement chez certaines tribus, d'autres dont l'acception varie plus ou moins, des voyelles enfin dont la prononciation diffère. Mais, à tout prendre, le corps même de la langue reste le même, et l'on peut affirmer que ces différences locales de dialecte ne dépassent pas, et n'atteignent même pas celles qu'on observe entre les divers comtés de l'Angleterre. |
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