Explanations in French |
4 (de maratra : blessé, et satriko: «j'aurais préféré »). On donne ce nom à des plantes dont les feuilles fraîches sont mâchées et immédiatement appliquées sur les blessures. Ce sont de puissants cicatrisants. Elles renferment à la fois des substances à action antibiotique (terpènes) et des hétérosides comme darutoside à activité spécifiquement cicatrisante. On désigne sous ce nom, suivant les dialectes : Les propriétés cicatrisantes de Siegesbeckia orientalis lui ont valu à l'île Maurice le nom de « guérit-vite » et le Dr Daruty de Grandpré l'employait au siècle dernier avec un grand succès sous forme de préparations galéniques : extrait, teinture, etc. Il fit part de ses remarquables observations dans le Bulletin de la Société Médicale de l'île Maurice, Août 1888 ; et ses travaux cliniques furent contrôlés en Grande-Bretagne par des dermatologues très connus, comme J. Hutchinson, A. Wylie, J. Soulter, dont les rapports furent publiés dans les : New Commercial Plants and Drugs et T. Christy, Tome 10, p. 85-90 (1887). A la Réunion, où les propriétés de la plante étaient également fort connues, elle attira l'attention d'un jeune pharmacien Lionel Auffray, qui lui consacra sa thèse (Paris, 1885). C'est lui qui isola le premier sous forme cristallisée, la substance qu'il appela « Darutine » en l'honneur du Dr Daruty de Grandpré (aujourd'hui dénommée darutoside). Il constata aussi que cette substance s'hydrolysait par ébullition en milieu acide en D. glucose et darutigénol (C20 H34 03) reconnu depuis lors comme étant un alcool diterpénique. La stéréo structure chimique du darutigénol fit le sujet de la thèse de Doctorat d'Anne Diara, Paris, 1957. Voir Pudles, Anne Diara et E. Lederer, C.R. Académie des Sciences, Paris, Tome 244 : p. 472-475 (1957) et Bulletin Société Chimique de France 1959, n° 5, p. 673-700. Les cicatrisants majeurs susceptibles d'être tirés de cette plante pourraient jouer un rôle très intéressant en thérapeutique. Ils ne feraient pas double emploi avec les spécialités existantes, étant donné les différences de solubilité et la diversité de leurs indications. Siegecbeckia abyssinica Stapf. a été étudié par Bochra Farag Kalil dans sa thèse de Pharmacie, Strasbourg, 1940. Il a trouvé le Daturoside. La composition de Vernonia diversifolia, par contre, n'est pas encore établie. [1.196]
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