Explanations in French |
4 Nom donné à u ritoire relativement petit de l’Imerij l’E., traversé par la rivière de l’Ia passant à l’E. et au S. du mont An kely, situé aux alentours de Manj driana, ou plus exactement, dans la phérie des villages Nanganehana, Sa na, Ambohimandry, Ambohimasina, kadiray et Manjakandriana. — Ce fut donné à cette région dans des cir 370 S/Préf. de Vangaindrano tances intéressantes. Quand Andrianam-poinimerina eut conquis Angavokely et les alentours, il s’aperçut de l’existence d’un grand lac naturel, à l’Est de Sambaina, dont l’extrémité occidentale touchait Am. bohimasina, et l’extrémité méridionale, Ambohimandry. Les eaux de ce lac coulaient dans toutes les dépressions de terre avoisinant Sambaina, de sorte qu’il se trouvait un village presque entièrement cerné par les eaux. Les habitants de ce hameau ne trouvaient d’autre issue pour se rendre dans un bourg comme Manja-kandriana qu’en poussant jusqu’à un autre petit village encore plus éloigné, dit Tsarasaotra; d’où ils dénommaient leur village «Sanganehana» parce qu’ils étaient vraiment embarrassés pour en sortir; plus tard, ce nom fut changé en Nanganehana, nom qu’il garde aujourd’hui encore. Les difficultés de ces habitants et surtout la pensée du profit que tous les habitants des alentours pouvaient tirer de ce lac transformé en rizière firent décider Andria-nampoinimerina à l’assécher; il suffisait pour cela de couper le bras de terre à '"ouest d’Ambohimandry, et les eaux du lac iraient rejoindre la rivière du Vara-hina à Ambohimaro. Le percement fut commencé. Comme cela prenait du temps, Andrianampoinimerina alla se retirer au sommet d’Angavokely et promit une piastre à celui dont il apprendrait le premier que la terre était percée. Aussi dès que l’ouverture fut faite, plusieurs coureurs s’élancèrent vers Angavokely, à 7 km. de là. Deux furent particulièrement lancés en avant. A un moment donné, le premier n’était plus qu’à 50 m. de la montagne, tandis que le deuxième, encore à 1 km. Ce dernier trouva aussitôt une idée: hissé sur un petit tertre, il cria de toutes ses forces tout en agitant son lamba. « Seigneur Andrianampoinimerina, la terre est percée ». Le roi le vit et l’entendit et fut heureux d’annoncer la nouvelle à son entourage. Mais il n’eut pas plus tôt dit vingt mots ([lie le premier coureur se dirigea vers lui, tout essoufflé. Andrianampoinimerina lui dit qu’il avait déjà appris la nouvelle; à ces mots, désespéré d’avoir été devancé 1 homme tomba évanoui à ses pieds. Lorsque l’eau put donc sortir, on l’appela, à cet endroit, IADIANA (pour laquelle on se bat) et c’est ainsi qu’elle reste dénommée aujourd’hui depuis l’ouest d’Ambohimandry jusqu’à Vinany, village où les eaux de Iadiana se mêlent à celles du Varahina, et c’est depuis cette date aussi que cette partie de l’Imerina fut nommée Vakiniadiana (région traversée par l’Iadia- na). Le chef-lieu du Vakiniadiana est Manjakandriana. — La contrée du Vakiniadiana étant à proximité de la petite forêt d’Angavo, dite Ankeramadinika, ce sont les habitants du lieu qui fournissaient à Tananarive le bois pour la construction des maisons; c’est ce qui a donné naissance au proverbe bien connu « Antananarivo no tsara trano ka Ivakiniadiana no sola vantony » (Tananarive a de belles maisons, et ce sont les gens de Vakiniadiana qui sont chauves avant l’âge), proverbe dont le sens et l’application se rapprocheraient de l’expression française: « Le bonheur des uns fait le malheur des autres ». [1.11]
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