Explanations in French |
5 appelé Andrimanalina-Lehibe (Andriamanalina le Grand) et Andriamanalimbetany (Andriamanalina au royaume immense), fi sans contredit, le roi le plus illustre l’Isandra et même de tout le Betsileo. Il était petit-fils de Ralambovitaony, fondateur du Royaume de l'Isandra. Fils et successeur de Ramasimbanonony qui n’avait guère fait que passer sur le trône, Ralaimainty, devenu Andriamanalina, pu en très peut de temps décupler son Royaume. Tout jouait en sa faveur: soit les armes, soit des alliances savamment combinées, soit encore le prestige du jeu roi, au point que bien des roitelets voisins se constituèrent spontanément ses vassaux. L’immensité relative de ce Royaume encore aujourd’hui attestée par les centaines de « vatolahy » (pierres levées) que le grand roi fit dresser en son honneur, et que l’on peut rencontrer sur toute l’étendue du Betsileo, et jusqu’au lointain pays Bara. L’on peut également apprécier l'importance des troupeaux royaux, grâce aux restes de 3 ou 4 de ses « valamady » (ou immenses parcs à boeufs), dont l’un pas moins de 120 mètres de diamètre. Andriamanalina était entré en contact avec des étrangers blancs (Arabes ou Européens). Il entretenait avec eux d’importantes relations commerciales d'où était exclue la traite des esclaves. Ces échanges s’effectuaient dans un port situé sur la côte Vezo (sud-ouest). De là en partie la prospérité et l’éclat de ce règne. Ces étrangers auraient même séjourné un moment au coeur de l'isandra, laissant au Roi un beau couteau deviendrait bientôt un couteau sacré dénommé « Mitambolanela » (« celui garde fidèlement la parole à lui confiée » ) , sur lequel on peut encore lire des inscriptions en dialecte alsacien. Mais les interminables corvées royales, les fêtes incessantes finirent par lasser les sujets d’Andriamanalina. Et lorsque celui-ci « fut perdu », c’est-à-dire « mourut » vers la fin du XVIIe siècle, sa popularité était sérieusement entamée. Les descendants d’Andriamanalina sont très liés avec les « Bedia », descendants de la vieille Ramangaekena (ou Ramangarivo ou Renibedia), qui s’est laissée enterrer vivante comme « tafoto » ou sacrifice de fondation du Royaume [1.11]
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