Explanations in French |
6 (de ovy : tubercule ; et ala : la forêt, donc « tubercule de la forêt »). Nom donné à plusieurs dioscorea (Dioscoreaceae) poussant à l'état spontané et dont les tubercules alimentaires sont activement recherchés. Ce sont surtout, suivant les dialectes : Excellente igname, présentant généralement deux tubercules, l'un en voie de flétrissement, l'autre en voie de croissance, en forme de massue, pouvant atteindre 1,80 à 2 m de long et jusqu'à 0,20 m de diamètre maximum. On le consomme après cuisson dans l'eau. Ce tubercule est souvent aussi débité en tronçons qu'on fait sécher au soleil. Il se conserve bien et peut être consommé, dans cet état, après ébullition. Perrier de la Bâthie (réf. Perrier 12352) a noté que le rejet des déchets d'épluchage par les terrassiers, le long des routes est un facteur de multiplication de l'espèce, commune sur les bas-côtés des parcours forestiers. - (Sakalava) Dioscorea heteropoda Baker. Nom malgache relevé par Leandri (réf. Leandri 762). Commun sur les pentes occidentales dans les vestiges de forêt et les savanes. Deux tubercules beaucoup plus petits que dans l'espèce précédente. Consommée après simple cuisson, de goût excellent.
- (Merina) Dioscorea trichantha Baker. Excellente igname, souvent confondue avec la précédente. Les tubercules, de 50 à 80 cm de long et 7 à 10 cm de diamètre sont verticaux et parallèles, alors qu'ils sont toujours divergents dans l'espèce précédente. Excellente igname mais devenue rare en raison de la destruction des forêts en Imerina. On en trouve encore autour de Manjakatompo. Mentionné par Baron dans son Compendium des Plantes Malgaches, Revue de Madagascar 8 (1906, n° 9) p. 187. On dit aussi ovinala.
- (Betsileo) Dioscorea ovinala Baker (réf. Baron 52). Excellente igname, consommée après simple cuisson. Sur ses qualités, voir Baron, Antananarivo Annual 4, n° 1, p. 209 (1885). Les tubercules sont analogues à ceux de l'espèce précédente, mais très profondément enterrés, leur sommet fixé à la corme est déjà à 50 cm et plus au-dessous de la surface du sol. Il faut donc, pour les déterrer, faire les trous de 1m 50 et plus de profondeur. Ils n'en sont pas moins, encore activement recherchés dans les régions où les restes de forêts sont encore assez abondants. Sakalava et Bara appellent cette même espèce angaroka.
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